La vie
Je ne sais pas vous, mais depuis que j’ai la PR, je pense beaucoup plus à la vie – et à la mort. Quand j’ai eu le diagnostique, j’ai commencé à voir des gens malades partout. Je les remarquais. Ca m’a probablement aidé à voir qu’il y avait pire que moi, manière de me rassurer (et oui, c’est vraiment pas sympa mais on ne contrôle pas ces choses).
Finalement je trouve que cela a du positif. Ca m’a forcé à me poser les bonnes questions. A trouver les priorités dans la vie. La PR ca ne tue pas, heureusement. Et de nos jours on peut vivre plus ou moins bien avec. Mais quand on est souvent malade, et qu’on doit vivre avec des limites, c’est comme si on faisait un bond dans le future, comme si on était déjà âgé et malade. Seulement on est encore jeune, et on a encore le temps de vivre, de faire en sorte de ne pas avoir de regrets à 80 ans. Ou au moins d’essayer.
Passer une matinée par mois au service oncologie avec des gens qui luttent pour leur vie, ca fait réfléchir. La vie c’est tellement fragile. Et c’est pas parce qu’on a une PR qu’on ne peut pas encore avoir autre chose. Ca parait évident, mais j’ai eu une phase au début où je me disais « ouf, j’ai une polyarthrite, c’est pas trop grave, j’ai pas un cancer », comme si le fait d’avoir une PR me dispensait du reste !
Je n’ai pas trouvé toutes les réponses, mais je cherche. Et j’espère que vous aussi, que vous soyez malade ou pas, car tout le monde doit un jour faire face à la mort et il faut se préparer.